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Appel au mécénat pour la restauration de Saint-Louis de Vincennes

Restauration et mécénat - Vincennes, église Saint-Louis - En 1912, les architectes Jacques Droz et Joseph Marrast remportèrent le concours lancé pour la construction d’une nouvelle église à Vincennes, dédiée à saint Louis. Les travaux commencèrent en 1914 mais furent interrompus deux ans plus tard par la guerre, pour ne reprendre qu’en 1919. Si son inauguration eut lieu en 1924, il fallut attendre encore 1927 pour que Maurice Denis peignit La Glorification de saint Louis, vaste peinture murale qui orne son abside et constitue le chef-d’œuvre de l’église.


Église Saint-Louis, Vincennes

La Glorification de saint Louis - Peinture murale - Vincennes, église Saint-Louis

Bien que située à un croisement de rue, sur un terrain irrégulier, les architectes ont réussi l’exploit de créer une nef à plan centré dont l’intérieur ne reflète pas cette irrégularité. Ils utilisent des matériaux modernes, notamment le béton armé, produisant un édifice largement inspiré, comme beaucoup à l’époque, de l’architecture byzantine dont témoigne le style de certaines peintures murales dues à Henri Marret et les motifs peints sur les arcs, mais en la réinterprétant entièrement. Si l’extérieur de l’église, en brique et pierre meulière, est assez banal, l’intérieur est un véritable chef-d’œuvre d’élégance et de légèreté. Les arcs en béton, au nombre de quatre, sont complétés par quatre écoinçons qui dessinent ainsi une coupole octogonale très remarquable.


Coupole de l’église Saint-Louis de Vincennes

Le décor est riche, composé de grilles de Raymond Subes, de céramiques de Maurice Dhomme, de sculptures d’Armand Boutrolle et Carlo Sarabezolle, et de peintures murales d’Henri Marret et Maurice Denis (également auteur de peintures des Béatitudes. Nous avons mis en ligne dans la base Stella (réservée aux abonnés) la quasi-intégralité des œuvres de cette église. Nous reproduirons ici seulement une vue de la chaire splendide de Dhomme, également auteur de l’autel, de la table de communion, et de diverses sculptures dans la nef, et une des stations de croix peinte par Henri Marret. Nous ne saurions trop conseiller à nos lecteurs la découverte de cet édifice.


Chaire à prêcher - Céramique - Vincennes, église Saint-Louis

Jésus meurt sur la croix (XIIIè station) - Peinture murale - Vincennes, église Saint-Louis

Construite après la séparation de l’Église et de l’État, l’église Saint-Louis de Vincennes n’appartient pas à la ville, mais au diocèse de Créteil. Celui-ci, devant faire face à la dégradation de l’édifice, a décidé, après plusieurs travaux d’urgence effectués depuis 2012, d’en lancer la restauration de fonds, qui sera confiée à Pierre-Antoine Gatier, l’un des bons architectes en chef des monuments historiques, notamment en charge actuellement de la restauration de Saint-Germain-des-Prés.

Si une visite peut laisser l’impression superficielle d’un état correct, les problèmes sont en réalité nombreux. Les couvertures doivent être largement reprises car il y a de nombreuses infiltrations qui ont fragilisé les fresques (il semble qu’il s’agisse de vraies fresques, mais cela reste à vérifier). La stabilité du monument est également en jeu en raison de désordres dans les angles du bâtiment, avec un enfoncement dans la nef. Enfin, les façades extérieures vont devoir être restaurées, ainsi que les verrières formées de blocs de verre fixés dans du ciment armé. L’intervention est donc importante, elle restera peu interventionniste mais elle est nécessaire pour assurer la pérennité des peintures murales et de l’édifice. Notons aussi qu’il faudra rétablir la table de communion (en partie vandalisée dans les années Vatican II) et remonter la grille de Raymond Subes qui la fermait et est encore conservée.


Le ministère de la Culture participe à hauteur de 40% du financement des 3 200 000 € nécessaires pour la restauration, mais seul un peu plus de la moitié de cette somme (grâce aussi à la participation des villes de Vincennes et de Saint-Mandé) est déjà réunie, et le diocèse recherche donc au total un mécénat d’environ 1 500 000 €. Si la recherche de grands mécènes se poursuit, la Fondation du Patrimoine a lancé sur son site un appel aux dons aux particuliers, à partir de cette page.


La Tribune de l'Art

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