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Bourbonnais : L’histoire dans le cœur et dans les urnes

Le besoin d’identité se renforce depuis quelques années, et nombreux sont les départements qui, suite à leur création en 1789, se sont retrouvés sans gentilé. En effet, à l’inverse des provinces de l’Ancien Régime, les nouveaux départements d’alors ont bien souvent pris le nom d’une rivière ou d’une montagne locale, rendant difficile l’identification de ses habitants par un nom.

Depuis quelques années, la France à vu fleurir des Loirétains dans le Loiret (2013), des Bretilliens en Ille-et-Vilaine (2013) ou des Aindinois dans l’Ain (2018). Le conseil départemental de l’Allier a donc lui aussi décidé de trouver un nom à ses habitants qui deviennent les Bourbonnais.

Nous nous réjouissons de voir que les deux siècles écoulés n’ont pas altéré l’identité de ses habitants qui se sont tournés vers leurs racines, leur histoire et leur famille ducale.


Observer et comprendre le passé pour avancer et construire le futur. Telle est la maxime que les habitants de l’Allier se sont donnés ce 18 octobre 2018 lors d’un vote au Conseil départemental.

En effet, son président, Monsieur Claude Riboulet, avait proposé au vote de ses élus l’adoption d’un gentilé pour leurs administrés.


Durant l’année, une consultation avait été réalisée par le conseil départemental, via différents moyens de communication, pour savoir quel nom les habitants du département voulaient prendre. 70% de ceux-ci se sont très clairement exprimés en faveur du nom Bourbonnais, en hommage au duché érigé en 1327 par le roi Charles IV en faveur de Louis, dit le boiteux, petit-fils de Saint-Louis qui tirait son nom de la ville de Bourbon-l’Archambault et qui avait pour capitale la ville de Moulins, actuelle préfecture de l’Allier.

En créant les départements en décembre 1789, l’assemblée constituante souhaitait réaliser une coupure franche avec l’Ancien Régime et le découpage de ses provinces. Malheureusement, les députés de la première assemblée constituante française ne pensaient pas que les Français, même en l’absence du roi, auraient besoin de racines et que leur amour pour leur terre et leur passé perdurerait jusqu’à aujourd’hui.

En adoptant ce nom, les Bourbonnais ont redit leur attachement vital à leur histoire et a ses différentes facettes. Car le nom bourbonnais ne qualifie pas seulement les habitants du duché de Bourbon, mais aussi la langue qui y était parlée, la race de chevaux qui y fut développée, tous nés sous l’étendard d’azur à trois fleurs de lys d’or barré de rouge des ducs qui l’administrèrent durant des siècles.

A l’issu de ce vote, le conseil départemental déclarait que "L’adoption du gentilé s’inscrit dans une démarche bien plus large autour de la fierté d’appartenance et de l’identité départementale. Elle vise à rendre l’Allier plus visible, à affirmer ses différences, ses atouts, dans une dynamique partagée, à même de construire l’Allier de demain."

Dans une démarche similaire d’identité historique et familiale, le Prince Alphonse avait titré le Prince François, duc de Bourbon en 1975 lorsque celui-ci devint, à la mort de son grand-père, Dauphin de France, puis en 1984, suite au décès accidentel du Prince François, le titre échu au Prince Louis, chef de la Maison de Bourbon.

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