Monseigneur le Prince Louis de Bourbon, Duc d’Anjou, au Bicentenaire du rétablissement de la statue
Ce matin ensoleillé et chaud de juillet, nous sommes très nombreux à attendre Monseigneur le Duc d’Anjou à l’orée de la rue Henri Robert qui mène à la Place Dauphine. Entretemps, arrivent les porte-drapeaux de l’Amicale du 5ème RI « Navarre sans Peur » et leur Président, M. Jean-Thierry Guilleré-Delangre,puis Monsieur le Professeur Jean-Pierre Babelon, membre de l’Institut, sans doute le plus grand spécialiste actuel de la personne et du règne d’Henri IV accueilli par le secrétaire général de l’IMB.
A 10h55, Monseigneur le Duc d’Anjou arrive. Il prend la tête de la procession emmenée par les gerbes de fleurs, les porte-drapeaux, et le Président Guilleré-Delangre et suivie du reste de l’assistance, traverse la rue du Pont-Neuf. Tandis que les porte-drapeaux se positionnent devant les grilles au pied de l’impressionnante statue équestre d’Henri IV qui nous fait face, Monseigneur le Duc d’Anjou et le Président Guilleré-Delangre restent sur le bord de l’esplanade de cette Place du Pont-Neuf qui entoure le monument et entendent vibrer la Marche d’Henri IV ! La vision est émouvante de voir, face à face, le premier Roi Bourbon, et l’aîné de ses petits-fils, son successeur légitime, Monseigneur le Duc d’Anjou !
S’avance alors au micro le Président de l’Amicale régimentaire du 5ème RI « Navarre sans Peur », qui prononce un discours dont nous diffuserons les extraits les plus marquants. Cependant, S.A.R ; le Prince Charles-Emmanuel de Bourbon-Parme, rejoint son cousin et aîné dynastique à la droite duquel il se place, suivi de peu par Monsieur le Maire du 1er arrondissement de Paris, Monsieur Jean-François Legaret, qui se place à la gauche de Monseigneur le Duc d’Anjou.
Monsieur le Maire Jean-François Legaret intervient ensuite, suivi de l’intervention de Monsieur le Professeur Jean-Pierre Babelon rappelant l’historique de la statue et de ses rénovations. Enfin, Monseigneur le Duc d’Anjou prend la parole et prononce, de sa voix forte et grave, l’allocution que nous avons déjà publiée.
Les gerbes de fleurs sont après cela déposées devant les grilles, aux pieds de la statue. Celle de Monseigneur le Duc d’Anjou éblouit, sous le soleil éclatant de cette journée, par la blancheur des lys et des roses immaculées qui la composent. Puis, nous entendons l’hymne du 5ème RI, tandis que les drapeaux sont baissés.
Monseigneur le Duc d’Anjou remercie, comme à son habitude, un par un les porte-drapeaux et nous nous dirigeons vers la Mairie du 1er arrondissement de Paris, située en face de la grande colonnade du Louvre, où nous attend un rafraichissement. Monsieur le Maire, Jean-François Legaret, en hôte plein d’attention, explique à Monseigneur le Duc d’Anjou la singularité de cette mairie, dont la façade reproduit une partie de la façade de l’église Saint-Germain-l’Auxerrois qui lui est contigüe.
Il est environ 13h00 quand nous nous retrouvons, Place Saint-Augustin, dans le vaste Salon d’Honneur qui se situe au premier étage du Cercle National des Armées. Autour de la longue table d’Honneur où prennent place Monseigneur le Duc d’Anjou et les personnalités les plus remarquables de cette assemblée, onze tables rayonnent et bruissent bientôt de conversations fournies. Après le café, se produit ce geste qui m’émeut toujours tant il est humble, qui voit Monseigneur le Duc d’Anjou, se lever et aller saluer et remercier de leur présence chacune des personnes de chacune des douze tables de ce grand Salon d’Honneur ! Le protocole et les obligations multiples de ces journées commémoratives le pressent, mais il n’y manque jamais ! Quel plus bel exemple que la grandeur s’élève encore dans l’humilité !
Il est environ 15h00 lorsqu’après nous être sustentés nous rejoignons le salon aménagé pour les conférences.
Monseigneur le Duc d’Anjou prononce en préambule le discours que nous avons déjà publié et laisse Monsieur le Professeur Jean-Pierre Babelon, membre de l’Institut de France nous instruire des perceptions fondamentales qui structurèrent le règne, au combien glorieux, du Roi Henri IV en nous présentant le « Paris d’Henri IV » ! La seconde conférence est prononcée par Monsieur Hervé Drevillon, Professeur à Paris I Panthéon, qui nous explique combien l’armée fut le premier creuset de la paix religieuse en nous parlant « Du service de Dieu au service du Roi : le régiment de Navarre entre guerre et religion (1589-1643) ». Un tonnerre d’applaudissements salue chacune de ces démonstrations magistrales que Monseigneur le Duc d’Anjou, assis au premier rang, et toute l’assistance, ont écoutées avec passion !
Il est 17h00 lorsque nous nous rendons sur les Champs-Elysées, à l’angle de la rue de Tilsitt. Nous nous rassemblons en rang par quatre, les porte-drapeaux devant, pour la procession qui nous mènera à la flamme qui brûle éternellement en souvenir des soldats morts pour la France ! Mais, entretemps, l’équipe de France de football gagne, par deux buts à zéro, contre l’équipe d’Uruguay et accède ainsi en demi-finale de la Coupe du Monde… Monseigneur le Duc d’Anjou, les membres de l’Amicale du 5ème RI et les membres de l’assistance présente voient alors monter, en l’espace de quelques minutes, un maelstrom de supporteurs déchainés par le contentement, qui surgit des bouches de métro voisines. Seuls nous protègent encore d’être engloutis par cette Charybde d’enthousiasme, nos porte-drapeaux qui exposent comme autant de digues visuelles, les trois couleurs nationales des drapeaux du 5ème RI ; mais bientôt notre procession jusqu’à l’esplanade de l’Arc-de-Triomphe peut commencer…
Nous traversons donc le rond-point de l’Etoile au milieu d’un vacarme assourdissant de klaxon et de cris furieux, avec le même sentiment d’irréalité que si l’on voyait une bulle de savon s’élever au milieu de la tempête ! Arrivés sur l’esplanade de l’Arc de triomphe, la circulation est rétablie et nous voilà isolés. La cérémonie peut commencer.
Les porte-drapeaux se placent derrière la flamme perpétuelle et font face aux Champs-Elysées, l’assistance se répartit de part et d’autre de la flamme, au pied des piles de l’arc de triomphe, tandis que Monseigneur le Duc d’Anjou, le Président Guilleré-Delangre et d’autres officiers les entourant, se tiennent au début de l’esplanade et font face au portique monumental voulu pour perpétuer les victoires des armées françaises. Le groupe s’avance et s’arrête devant le parterre où brûle la flamme. Une première gerbe est déposée devant la flamme par le Président de l’Amicale du 25ème RI, la seconde est déposée conjointement par « Son Altesse Royale le Prince Louis de Bourbon, Duc d’Anjou !», comme l’annonce le maître de cérémonie, et par le Président de l’Amicale du 5ème RI. Retentit lors, pour la seconde fois de la journée, le bel Hymne de la Restauration de 1815, la Marche d’Henri IV ! Un officier apporte ensuite l’épée qui va permettre à Monseigneur le Duc d’Anjou, toujours conjointement avec le Président Guilleré-Delangre, et deux jeunes enfants tout émus, de raviver la flamme du Soldat Inconnu.
Une nouvelle fois, Monseigneur le Duc d’Anjou prend le temps de saluer et de remercier chaque porte-drapeaux présent et les membres de l’assistance qui désirent lui présenter leurs hommages.
Monseigneur le Duc d’Anjou et les officiers qui l’entourent reforment la ligne au garde-à-vous devant le parterre de la flamme et retentit la bouleversante sonnerie aux morts, les militaires saluent, les civils se découvrent… suivie de l’hymne national.
Il est environ 19h00 et Monseigneur le Duc d’Anjou se retire.
Que dire de cette journée sinon qu’elle fut remarquable à tous égards ! Le temps fut radieux, l’accueil du Maire du 1er arrondissement fut irréprochable, le déjeuner et les deux conférences de l’après-midi dans l’écrin prestigieux du Cercle National des Armées furent mémorables et même la tempête de l’Arc de triomphe, qui fut bien près de nous asphyxier, éclatait dans la joie d’une victoire de la France ! Mais surtout, avant tout, nous étions avec celui qui incarne pour nous le choix de Dieu ! Cette proximité fugace avec le principe qu’incarne Monseigneur le Duc d’Anjou, « notre » Roi, que nous espérons un jour être « le » Roi, si Dieu le veut car tout est de Lui, toujours et en tout, est une panacée qui nous guérit de nos doutes, de nos lassitudes ! Nous l’approchons malades, il nous quitte guéris ! Il n’a rien voulu, il incarne et il transmet ! Deo Gratias !